En mathématiques, 25 = un carré parfait, égal à 5 × 5, 1 x 5² ou encore 3² + 4²...
25, c'est en outre :
- le taux de pression d'un moteur d'avion à réaction,
- le temps de croissance + consolidation du squelette,
- le poids en kg du pénis de la cigogne l'éléphant,
- un quart de siècle,
- Noël en décembre,
- le Doubs,
- la vitesse de disparition (25 m²/s) des terres cultivées en France en 2011,
- la cadence standard (25 images/s) en télévision,
- le nombre de lettres du mot français le plus long : ANTICONSTITUTIONNELLEMENT,
- "La 25e Heure", de Virgil Gheorghiu (1949),
- les noces d'argent,
- le numéro de Pikachu dans Pokémon,
- un quarteron de mécontents,
usw...
...mais 25 c'est aussi et surtout, par les temps référendaires qui courent de Wissembourg à Saint-Louis, le % minimum d'électeurs inscrits dans chaque département (+ une majorité absolue de "oui") requis dans les urnes pour transformer positivement, le 7 (2+5) avril 2013, l'essai fusionnel en gestation, à savoir la Collectivité unique qu'on nous mijote à l'étouffée.
Bref 25 est l'alchimique critère qui taraude du Haut en Bas de ce côté-ci du Rhin, les tenants du OUI, émule les tenants du NON et détermine l'inertie résistante des partisans d'une abstention rebelle. Rien à voir en effet, dans ce dernier cas, avec l'abstentionnite aigüe qui frappe indistinctement, de scrutin en scrutin, les indécrottables pêcheurs à la ligne, les "J'peux-pas-j'ai-piscine" et autres pique-niqueurs en mal d'alibi. Non, concernant les abstentionnistes "actifs", il s'agit éminemment de dépressuriser sous la barre des 25 % le taux de participation au référendum à venir, et de conjurer ainsi via la désertion des urnes cette fumeuse mascarade qu'est à leurs yeux l'actuel projet de Conseil d'Alsace.
A l'image de ce blogueur-sniper embusqué quelque part dans la vallée de la Bruche, qui appelait, dans un récent post, à l'abstention, "une attitude qui a du sens".
Introduction explicative : "A celles et ceux qui pensent aller voter NON et qui souhaitent être entendus, je dis : « Ne vous déplacez pas pour aller voter car, d'une part, parmi les votants, le OUI sera majoritaire et par conséquent, si vous souhaitez que le NON l'emporte, la seule façon est de s'abstenir pour que les 25 % d'électeurs inscrits ne soient pas atteints et que le référendum ne soit pas validé. »
Développement argumentaire : "Certains, pour le OUI, trouvent des arguments régionalistes (l'Alsace contre Paris), d'autres claironnent « une chance unique pour l'Alsace » - à condition qu'on les réélise et que rien ne change pour eux (comme il y en aurait moins, ils vont se battre et se vendre) -, d'autres encore parlent de modernisation, de démocratisation, de réduction des dépenses alors qu'ils ont dépensé sans compter dans des projets fumants toutes ces années, qu'ils cumulent les fonctions (avec des indemnités, même plafonnées, à hauteur de près de 10 000 € par mois) et centralisent les pouvoirs de décision... Mais aucun n'a de projet à présenter, quelque chose qui pourrait nous emballer ; par exemple créer une grande région avec la Lorraine et la Franche-Comté, élaborer des convergences avec nos voisins rhénans du Bade-Wurtemberg et du canton de Bâle et que sais-je encore (bien que j'ai certaines idées !)."
Conclusion sans appel : "Le 7 avril, tout en étant favorable à la Réforme Territoriale et au conseil unique à terme, je n'irai pas voter." Dont acte.
Précision complémentaire et prospective : "Cela laissera du temps pour parfaire un réel projet auquel on pourra adhérer, des modalités claires et démocratiques de vote et de représentativité, un renouvellement profond du personnel politique, …"
Ça se défend, sachant que nos cuistots régionaux, conscients que le projet ne gagnerait guère, électoralement, à être trop précisément explicité en l'état, ont choisi de le "traiter" dans l'urgence et l'opacité plutôt que de le mitonner en prenant le temps de la transparence, et donc d'un débat qui se respecte.
D'où sans doute les effluves de malbouffe émanant de cette tambouille décidément trop précipitée pour mériter ne serait-ce qu'une étoile...
-> Lire l'intégralité du post de Christian Weiss ici...