Pour nos managers municipaux, la cause est entendue : de la "coulée" du Muehlweg (au sud) au square Gerbrunn (à l'ouest), en passant par le lotissement des Prés (au nord-est) et par le parc des Jésuites remodelé (au centre), sans oublier la "trame" longeant la RD 93, le vert est mis.
De trame écologique en barrière végétale, on respire la chlorophylle à pleins poumons aux quatre coins de la cité Bugatti. On y baigne tous azimuts au gré d'une "palette végétale diversifiée" où par exemple "les charmes, les cornouillers blancs et les hêtres pourpres s’associent aux érables champêtres, aux chênes, aux tilleuls et aux sorbiers des oiseleurs" et où encore "les bourdaines, noisetiers et autres viornes s’épanouissent aux côtés des buddléia du père David plus connus sous le nom évocateur d’arbres à papillons aux longues branches florifères et odorifères." (cf n° 58 du bulletin "Le Molshémien", pages 16 et 17).
Bref, un bien joli panorama, qui nous ferait presque douter de la subsistance ici ou là d'un quelconque espace réservé à notre sacro-saint cheval mécanique, la bagnole et à son pâturage favori : le bitume.
Et un fort bucolique tableau, en somme, qui paraîtrait idyllique s'il n'était sérieusement écorné par la "schnapsidee" que l'on sait, le néfaste projet LIQ en l'occurrence, pilonneur de passerelle et prédateur d'un site jusqu'alors épargné par le fléau automobile.
Après un premier tir à blanc (dispendieuse plaquette à l'appui) au printemps dernier, une enquête publique relative à cet "aménagement" est désormais ouverte en mairie de Molsheim (bureau 3 B) jusqu'au 6 décembre inclus.
Le dossier d'enquête y est accessible tous les jours de 8h15 à 12h et de 14h à 17h15, sauf les samedis, dimanches et jours fériés, offrant ainsi à tout un chacun l'opportunité d'exprimer ses observations et légitimes inquiétudes via le registre d’enquête ouvert à cet effet.