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The ultimate selfie

poleurs.jpg(Dessin Poleurs)

1 février 2013 5 01 /02 /février /2013 07:00

cigogne-vignette
Le projet de Conseil d'Alsace (plus exactement dénommé Collectivité territoriale unique), soumis à référendum début avril, n'a pas fini de faire couler (à flots) l'encre de nos encriers, qu'elle soit rouge, verte, bleue, diaphane ou autre, avec ou sans pâtés...

Outre l'argumentaire du "oui", massivement déballé par nos élus à l'occasion des "voeux 2013", sur tous les tréteaux communaux d'Alsace (sans la Lorraine...), les positionnements collectifs ou personnels voire particularistes se multiplient tous azimuts.

La rubrique ad hoc (Conseil d'Alsace) du présent blog en a d'ores et déjà répercuté l'un ou l'autre et compte bien s'enrichir au fil des semaines à venir de l'expression d'opinions géopolitiquement variables et variées à souhait (au diable la monotonie !).

A l'image de l'article ci-dessous, rédigé par le journaliste strasbourgeois José Meidinger et publié en avant-première sur S'Molshemer blog (avec l'aimable autorisation de l'auteur), avant sa mise en ligne sur le turbulent site "Boulevard Voltaire, le cercle des empêcheurs de penser en rond".

Un "papier" (numérique) volontiers iconoclaste et quelque part provocateur, dont il n'est surtout pas interdit de débattre (les commentaires sont ouverts en bas de page).

Lecture (dans le calme et la sérénité) :

Vous n'aurez pas l'Alsace !
(quant à la Lorraine, on verra...)

"Pour les vigiles intransigeants de la République une et indivisible, mes provinciales contributions voltairiennes ne seraient pas dénuées d'arrière-pensées sécessionnistes, elles auraient même des relents d'autonomisme..Une suspicion qui ne me déplaît qu'à moitié: à force d'être sur la sellette, entre la France et l'Allemagne, "l'Alsace a ceci de commun avec les cabinets, c'est qu'elle est toujours occupée'', une hygiène de vie pour le moins inconfortable,si l'on en croit Tomi Ungerer...Plus sérieusement, les choses bougent et s'accélèrent, du côté de la ligne bleue des Vosges.

L’Alsace (prononcez [al.zas] ; s' Elsass en alsacien) a les mêmes démangeaisons émancipatrices que l’Écosse, la Catalogne ou la Wallonie. Comme ses grandes sœurs européennes, ça la chatouille même sérieusement sous sa coiffe aux grands nœuds noirs. Après avoir changé cinq fois de nationalité, elle s'imagine volontiers autonome voire indépendante, pourquoi pas ?

Même si l'Alsace est l'une des plus petites régions de France, il y a nettement plus petit qu'elle en Europe. Après tout, le Luxembourg est un nain à côté de l'Alsace, 2586 km2 contre 8280km2, un peu moins de 500000 habitants contre 1 800 000 pour l'Alsace. Quand on creuse un peu, l'Histoire vient conforter la géographie: l'Alsace s'enorgueillit d'avoir été longtemps une terre libre, indépendante, jusqu’à son annexion par Louis XIV en 1648. En ces temps bénits d'avant le Roi Soleil, Strasbourg comme Mulhouse,villes libres, levaient armée, battaient monnaie. Gutenberg y inventa l'imprimerie, Calvin y trouva refuge. Erasme, lors de son séjour à Strasbourg en 1514 , y découvrit même la cité idéale dont il avait toujours rêvé, avec un gouvernement "sans despotisme, une aristocratie sans factions, une démocratie sans désordres, une richesse sans luxe, un bonheur sans arrogance. Oh, divin Platon, ici, en effet, il aurait été possible d'introduire ton État idéal"...

Cet État idéal déconstruit après 1648 par Vauban et ses troupes, salué plus tard par Voltaire comme une ''terre qui est dans la France et n'est pas terre de France", connut au fil de l'Histoire des fortunes diverses, à chaque aller-retour entre Vosges et Forêt-Noire. Aujourd'hui, l'Alsace tricolore mais réaliste lorgne sans complexe de l'autre côté du Rhin. Mais que l'on ne s'y trompe pas : les Alsaciens ne sont pas nostalgiques pour autant d'un quelconque retour chez leurs cousins germains. Néanmoins, quand ils font la comparaison avec leurs voisins et leur ''made in Germany'', les Alsaciens constatent, incrédules, que "chez eux, ça marche", l’économie redémarre, le chômage recule, alors que dans la Françalsace, tout paraît compliqué, figé, fossilisé et ''rien ne marche''... Autant dire qu'ils en ont gros sur la kartoffel (d'Grummbeera en alsacien) et que ça détricote grave au pays de la choucroute, où la moutarde monte au nez. ''C'est français!'' fulmine-t-on volontiers dans les winstubs, en se gaussant des "Français de l’intérieur", ces "Haase" qui en 1940 ont détalé comme des "Lapins" devant les Allemands, les livrant à l'annexion nazie.

La France est en faillite, ça sent le Sapin..."C'est une image..." d’Épinal sans doute, rétorque sans rire Moscovici. Alors, devant une telle cacophonie, quoi de plus étonnant que l'Alsace souhaite enfin reprendre en mains son destin, agir comme elle l'entend, charbonnier maître chez elle, en quelque sorte. En clair, l'Alsace qui a toujours fait sécession politiquement, en votant invariablement à droite depuis 1945, entend renforcer les moyens de son autogestion, de son autonomie institutionnelle. Et elle compte bien s'en donner les moyens en fusionnant dans une même collectivité, le conseil régional d'Alsace et les conseils généraux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Une institution unique, un Conseil d'Alsace pour être plus efficace et plus performant en France et en Europe, un mariage pour tous les Alsaciens en quelque sorte !

Ce futur Parlement d'Alsace - c'est une première en France - aura l'onction du suffrage universel : le dimanche 7 avril, les électeurs alsaciens par référendum seront appelés aux urnes pour répondre à cette question : "Approuvez-vous le projet de création d'une collectivité territoriale d'Alsace ?".

Autrement dit : êtes-vous d'accord avec la fusion des deux conseils généraux et du conseil régional en une seule entité. Pas plus, pas moins ! Les socialistes jacobins hurlent au déni constitutionnel et cherchent à faire diversion, pitoyable réplique de midinette outragée face à une démarche institutionnelle majeure qui laisse la gauche au bord du chemin. Faute de l'avoir dans les urnes, les socialistes jacobins n'auront pas l'Alsace à l'intimidation, comme en 1918. L’Alsace émancipée, à coup sûr ils ne l'auront pas, sinon dans les burnes... Quant à la Lorraine, on verra..."

José Meidinger


Voilà,
c'est dit et même écrit, par un empêcheur de penser en rond. "Carré" en l'occurrence... (-_-)

-> Cela étant, la parole est à vous, ci-dessous
(plot "Rédiger un commentaire")...


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17 janvier 2013 4 17 /01 /janvier /2013 15:48

...laboratoire de l'éclatement de la République ?

82695118_o.jpgFace à la déferlante tsunamique tous azimuts de la campagne en faveur du "OUI" au Conseil Unique d'Alsace, (voeux nobiliaires 2013 unilatéralement martelés aux 4 coins et recoins du territoire alsacien, artillerie -lourde- médiatique des collectivités locales aux frais des contribuables, presse locale et nationale...), S'Molshemer blog ouvre ses colonnes à la libre expression des tenants du "NON", parmi lesquels ceux ci-dessous, membres d'un comité hostile au CUA et signataires d'une missive à Marylise Lebranchu :

Marylise LEBRANCHU

Ministre des collectivités locales

80, rue de Lille

75007 PARIS

Strasbourg, le 17 décembre 2012

Madame le Ministre,

Nous revenons vers vous suite au courrier que vous nous avez adressé le 9 novembre 2012 et dans lequel vous nous invitez à prendre contact avec votre conseiller technique M. Desfretier.

Le Comité Contre le Conseil Unique d’Alsace que nous avons constitué le 14 avril dernier à Sélestat entend répondre positivement à votre proposition d’un échange.

Nous souhaitons néanmoins qu’une rencontre puisse être organisée entre une délégation de notre comité et des représentants de votre ministère au courant du mois de janvier prochain.

Nous sommes disposés à nous rendre à Paris.

Plusieurs faits nous y appellent.

Le mouvement d’opposition au Conseil Unique d’Alsace n’a cessé de grandir au fur et à mesure que le projet s’est précisé car il porte atteinte à la démocratie locale, aux services publics et aux acquis sociaux, y compris les acquis sociaux particuliers d’Alsace-Moselle.

En effet, le projet de Conseil Territorial d’Alsace prévoit le transfert de compétences réglementaires à cette nouvelle collectivité-, y compris en matière de droit du travail ; il conduit donc à la régionalisation du Code du travail et tire vers le bas tous les acquis sociaux.

Il organise la fusion des 3 collectivités et leurs services publics dans le cadre d’une austérité budgétaire renforcée, il met donc en place une  RGPP territoriale c’est à dire moins de service public pour la population.

Il réclame de nouveaux transferts de compétences et de personnel entraînant de fait une augmentation des impôts locaux voire de nouveaux impôts locaux pour financer le Conseil Territorial d’Alsace.

Il va asphyxier nos communes et la démocratie communale avec une nouvelle couche d’institutions, les « conseils de territoire de vie ».

En fait, le projet de Conseil Territorial d’Alsace fait de l’Alsace le laboratoire de l’éclatement de la République - 1er pas d’une Euro-région avec le Bade-Wurtemberg et le Nord de la Suisse dans laquelle l’Alsace serait absorbée,

Le projet de Conseil Territorial d’Alsace nécessite pour être mis en place un référendum dont la date est arrêtée par le ministère des collectivités locales selon l’article L 4124-1 du Code Général des Collectivités Locales.

C’est donc de votre seule et entière responsabilité que soit ou non organisé un référendum qui ouvrirait la voie à la remise en cause des acquis sociaux, des services publics et de la démocratie locale ; un référendum qui ouvrirait la voie à l’éclatement de l’unité et de l’indivisibilité de la République issue de la révolution française.

Dans les conditions de l’opposition actuelle que soulève le Conseil Territorial d’Alsace, nous renouvelons la demande que nous avons adressée au président de la République François Hollande le 30 mai dernier que soit abandonné le projet de Conseil Territorial d’Alsace.

Il suffit pour cela que vous preniez la décision qui est en votre pouvoir de ne pas vous soumettre à l’injonction de Philippe RICHERT, président UMP de la région Alsace, qui prétend imposer l’organisation d’un référendum le 7 avril 2013.

En effet, Philippe RICHERT n’est pas à la tête d’une région autonome et l’Alsace reste encore liée à la République.

Nous vous demandons avec insistance de prendre la décision de ne pas organiser un référendum sur le Conseil Unique d’Alsace et de ne pas prendre la responsabilité de faire de l’Alsace le laboratoire de l’éclatement de la République.

Si telle n’était pas votre décision, nous appellerions bien évidemment à voter NON au référendum sur le Conseil Territorial d’Alsace et regrouperions toutes nos forces pour la victoire du NON.

Dans l’attente d’un échange avec vos services le plus rapidement possible, nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre considération distinguée.

Premiers signataires :

Esther BAUER, syndicaliste (67)

Serge BLOCH, ancien conseiller municipal de Saverne (67),

Sylvain BROUSSE, conseiller municipal de Ostwald (67),

Jean-Michel DELAYE, conseiller municipal de Brumath (67), 

Jean-Yves EHLENBERGER, conseiller municipal de Brumath, conseiller communautaire du Pays de Brumath (67)

Geneviève ENGGASSER, conseillère municipale de Flaxlanden (68),

Bernard ENGGASSER, syndicaliste (68)

Jean-Claude PELKA, conseiller municipal de Wattwiller (68),

Pierre PETER, conseiller municipal de Pfastatt (68)


A suivre...

- Posts précédents -> rubrique Conseil d'Alsace... 
- A lire par ailleurs : "Conseil d'Alsace, on ne nous la fait pas!" ou encore "Le Conseil Unique d'Alsace, pour quoi faire ?".
- A découvrir également : "Pour la victoire du non..."
- Le CUA, une "foucade" selon J-L Mélenchon...
- Les articles dédiés sur le blog "Pumpernickel".
- CUA : "Méfiance des Haut-Rhinois"...
- Les articles de Rue89 Strasbourg.


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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 09:49

Ainsi donc, Charles (Buttner) a craché le morceau : le référendum portant sur le projet de Conseil Unique d'Alsace serait d'ores et déjà fixé au 7 avril 2013. 

97e jour de l'année du calendrier grégorien, le 7 avril est en outre le 18e jour du mois de germinal dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de la cigüe, plante vénéneuse dont nul n'ignore la foudroyante toxicité...

Un bien sombre présage de prime abord, mais fort heureusement conjuré dans la foulée par la 92e commémoration, ce même jour, du mariage liant inoxydablement (en 1921) un autre Charles (de Gaulle en l'occurrence) à la discrète Yvonne Vendroux (tante Yvonne), laissant ainsi présager le meilleur sans le pire en terme d'union fusionnelle dans la durée.

Reste tout de même à tester l'efficacité de l'antidote (nous ne sommes plus en 1921...). A savoir jauger la solidité maritale des épousailles annoncées à la lumière évolutive de nos moeurs contemporaines (mariage pour tous, divorce pour tout et rien et recompositions tous azimuts...) ainsi surtout qu'à l'aune d'une "ferveur populaire" pour l'heure sans liesse notable ni palpable manifestation.

D'où l'inquiète précipitation des marieurs umpistes, taraudés par le doute et bouleversant les règles du jeu via le dépôt d'un amendement visant à supprimer la limite-plancher de participation requise (25 % des inscrits). Avant de s'en expliquer inopinément aujourd'hui même à la presse (mais pas à l'opposition) et enfin de soumettre le tout pré-ficelé au vote des élus dès le 24 novembre prochain (Congrès d'Alsace). 

L'extraction au forceps, en quelque sorte...
cigogne-vignette.png


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5 juin 2012 2 05 /06 /juin /2012 07:00

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Dans nos précédents posts "Wàs gibt's nejes ?" et "A rebrousse-plume", nous soulignions que tout débat périphérique au référendum envisagé sur le projet de Conseil unique d'Alsace avait toutes "chances" de prendre une tournure plus rock'n'roll et donc assurément moins consensuelle qu'initialement imaginé.

A titre d'exemple, la réaction à la pétition diligentée par un comité hostile au Conseil, parallèlement à diverses déclarations d'opposants syndicalistes relayées ces jours derniers dans la presse régionale, ne s'est en effet pas faite attendre, et ce sous la plume de Pierre Klein, président de l'association "Initiative Citoyenne Alsacienne 2010" (cliquer sur l'image pour l'agrandir) :
ICA-2010-lettre-au-president-de-la-Republique-du-2-6-2012.jpgICA-2010-Conseil-dAlsace-demande-citoyenne.jpg
A suivre...


-> En savoir plus sur l'association "Initiative Citoyenne Alsacienne 2010" : ICA 2010   


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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 05:00

57028599En février 2012, 9 jeunes Alsaciens engagés dans 7 partis politiques différents avaient signé collectivement une tribune favorable à la création d'un Conseil unique d'Alsace, avant le vote au sein du Conseil Général du Haut-Rhin de la délibération censée ouvrir le débat institutionnel sur ce nouveau cap.

Quelques mois plus tard, ils sondent à cet égard les reins et les coeurs des candidats aux élections législatives en Alsace, et les interpellent sur cette démarche fusionnelle via les sept questions suivantes :

1. En tant que candidat aux élections législatives, êtes-vous prêt à soutenir le processus de fusion des trois collectivités alsaciennes engagé dans le cadre de la loi n°2010-1563 du 16 décembre 2010 portant réforme des collectivités territoriales ? Si non, précisez les raisons de votre démarche.
2. Qu’attendez-vous principalement de la future assemblée unique d’Alsace ?
3. Quelle forme doit prendre, selon vous, ce futur Conseil d’Alsace unique ?
4. Quel est, selon vous, le mode de scrutin le plus adapté des futurs conseillers d’Alsace ?
5. La question du/des siège(s) de la future assemblée vous paraît-elle fondamentale ou secondaire ? Quelles sont vos propositions ?
6. Jugez-vous comme un préalable l’attribution à cette future assemblée de compétences nouvelles ou pensez-vous que cette possibilité doit s’envisager une fois le processus de fusion mené à son terme ?
7. Prenez-vous l’engagement, une fois élu, de tout faire pour que le Conseil d’Alsace unique puisse voir le jour dès 2014 -date du prochain renouvellement des trois assemblées ?

Réponses publiées progressivement -> ici.

Ce questionnaire, pour être complet, aurait cependant gagné à s'enrichir d'une huitième question portant plus spécifiquement sur l'éventuelle compétence du Conseil unique en matière de droit du travail, et plus expressément de sa partie réglementaire, la plus importante. Et susciter ainsi des réponses, dans un sens ou dans l'autre, à l'inquiétude croissante à cet égard des opposants d'ores et déjà déclarés par voie de pétition (cf notre post "à rebrousse-plume" du 17 mars dernier), ou plus récemment dans la presse locale ("Conseil unique d’Alsace : FO dit non"  ou encore "Pour la CGT et la FSU, en l’état, c’est non").

Jugeant le projet "dangereux pour la solidarité et la justice sociale" car susceptible de se traduire par une "évolution néfaste pour le droit du travail et les acquis sociaux", ces trois syndicats pointent unanimement la volonté régionale potentielle "d'adaptation, par la fusion, de la configuration locale aux problématiques de compétitivité/coût par rapport à la Suisse et à l’Allemagne". Et ce sous couvert "d'économies d'échelle" réalisées "au détriment des usagers, des salariés et des services publics".

Ils appelleront donc à voter non au référendum annoncé dans les mois qui viennent, s'il a lieu.

Quoiqu'il en soit au final et vu le contexte politico-institutionnel local et national encore diffus (caprices haut-rhinois, majorité législative à venir, réforme territoriale en pointillés...), le débat se profile d'emblée plus "sportif" qu'initialement escompté... s'il a lieu.


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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 00:30

57028599Hormis certains sécessionnistes Haut-Rhinois, entre autres mouvances hostiles, les opposants au projet de Conseil Unique d'Alsace ne sont pas légion.
Et pourtant ils existent çà et là et ne manquent pas de signaliser à l'occasion leur posture,
autant que faire se peut, notamment par le truchement d'une pétition actuellement en circulation sur la toile alsacienne. 

A forte tonalité syndicale, vu le profil des premiers signataires et le  corpus argumentaire, le texte se focalise en effet sur la "remise en cause du Code du Travail" induite selon eux par la fusion territoriale et qui "constitue une menace pour les acquis sociaux particuliers d'Alsace-Moselle (interdiction du travail le dimanche, maintien de salaire...)".

Les partisans du Conseil Unique (et donc du "oui" au référendum annoncé) ayant d'ores et déjà largement accès aux médias tant locaux que nationaux, S'Molshemer blog ouvre volontiers ses modestes colonnes au point de vue "à rebrousse-plume" de ce noyau résistant d'empêcheurs de fusionner en rond qui appellent "les élus locaux, les militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, les syndicalistes, les travailleurs de toutes professions à se regrouper et à trouver, dans l'unité, les voies et moyens de faire obstacle au projet de Conseil Unique d'Alsace."


-> Coup d'oeil objectif, et le cas échéant ultérieurement critique * :

Appel contre le Conseil Unique d'Alsace. 
Pour la défense des deux départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin
Pour la défense du Code du travail et des acquis sociaux particuliers d'Alsace-Moselle
Pour la défense des services publics

Le 1er décembre 2011, les élus du Conseil Général du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et les Conseillers régionaux d'Alsace se sont réunis à Colmar dans une instance appelée Congrès d'Alsace pour adopter le projet d'un Conseil Unique d'Alsace.

Le projet de Conseil Unique d'Alsace s'inscrit dans le cadre de la réforme territoriale contre laquelle se sont prononcés des milliers de maires. Cette révolte contre la réforme territoriale a entraîné dans tout le pays des milliers de conseils municipaux -dont des dizaines dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin - à délibérer contre la fusion des communautés de communes prévus par les schémas départementaux de coopération intercommunale. (SDCI) - contraignant le gouvernement à reculer à travers le vote de la loi "Pélissard du 20 février 2012. Les principales dispositions de la loi « Pélissard » sont : le rétablissement de la possibilité de constituer des syndicats intercommunaux et le maintien des exécutifs des structures intercommunales existantes. C’est une victoire des maires et de tous les élus locaux mobilisés contre la réforme territoriale.

Le projet de Conseil Unique d'Alsace conduit à une remise en cause du Code du Travail et constitue une menace pour les acquis sociaux particuliers d'Alsace-Moselle (interdiction du travail le dimanche, maintien de salaire...).
Le projet voté le 1er décembre prévoit : "le transfert des compétences normatives réglementaires en matière de droit du travail à travers le droit local afin de pouvoir adapter certaines situations locales (notamment via des accords d'entreprise) aux problématiques compétitivité/coût par rapport à la Suisse et à l'Allemagne". Bref, il s'agit, à travers la régionalisation du Code du Travail, de tirer vers le bas tous les droits sociaux.

Le projet de Conseil Unique d'Alsace, c'est la régionalisation et la privatisation accélérée de tous les services publics : Education Nationale, SNCF...Le rapport Grignon qui prône la privatisation des TER en application des directives européennes ferroviaires s'inscrit dans la même logique.

Avec la fusion des 2 départements et de la Région, le Conseil Unique d'Alsace, c'est la mise en oeuvre de la RGPP pour les 3 collectivités : moins de services publics, moins de proximité, moins de fonctionnaires. Avec la suppression des deux départements, ce sont tous les services publics organisés au niveau du département qui sont susceptibles d'être supprimés : inspection académique, directions départementales de l'Etat, préfectures, CPAM...

Le projet de Conseil Unique d'Alsace conduit à l'absorption de l'Alsace dans une Euro-Région avec le Bade-Wurtemberg, directement reliée à Bruxelles.

Dans ces conditions nous appelons les élus locaux, les militants de toutes tendances du mouvement ouvrier, les syndicalistes, les travailleurs de toutes professions, à être signataire de cet appel, à se regrouper et à trouver, dans l'unité, les voies et moyens de faire obstacle au projet de Conseil Unique d'Alsace.
_______________________________

Je me prononce pour le maintien des 2 départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin et le retrait du projet de Conseil Unique d'Alsace.

Premiers signataires : Jean-Michel DELAYE (syndicaliste, conseiller municipal de Brumath, POI) ; Jean-Yves EHLENBERGER (conseiller municipal de Brumath, EELV) ; Esther BAUER (syndicaliste de l’enseignement, Schiltigheim) ; Vincent NOEL (syndicaliste santé-social, Pfaffenhoffen) ; Murat GUNAY (juge prud’homme à Haguenau, syndicaliste de la chimie, Haguenau) ; Serge BLOCH (ancien conseiller municipal de Saverne, POI) ;Catherine LE DUFF (syndicaliste, professeur des écoles) ; François SCHILL (syndicaliste, professeur des écoles, Strasbourg), Myriam BRANDT (syndicaliste, Professeur des écoles, Strasbourg) ; Lucette HOHMANN (syndicaliste, 1ère vice présidente de la CPAM du Bas-Rhin) ; Francis PRISSON (syndicaliste de la métallurgie, Zinswiller) ; Richard BROBECK (syndicaliste retraité de la métallurgie, Schweighouse sur Moder) ; Nora SAHLI (syndicaliste, barmaid, Reichshoffen) ; Denis RINGEVAL (syndicaliste, croupier, Niederbronn)...

Contact : Jean-Michel DELAYE, conseiller municipal- Hôtel de Ville- 4, rue Jacques Kablé 67 170 Brumath.


* Et vous, qu'en pensez-vous ? -> les commentaires sont ouverts...


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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 12:58

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Elaborée par on ne sait quel "schnàpsbrenner" dans on ne sait quel alambic plus ou moins itinérant, la "concoction" du Conseil d'Alsace s'apparente à la gestation de notre bon vieux "Elsasser Schnàps" : à l'abri des regards et rigoureusement sélective.


Distillée au compte-goutte par un cénacle restreint d'élus-bouilleurs triés sur le volet, la subtile mixture de racines (principes fondateurs), de céréales (projet stratégique) et de fruits (gouvernance) est censée, au final, humecter cul-sec (référendum) nos gosiers aguichés ('s gilt !)

Pour peu, näturlich, que nos distilleurs patentés maîtrisent tactiquement toutes les étapes du processus : après lente macération dans des fûts (UMP) scellés de manière à évacuer les gaz de fermentation (PS-EELV), distiller en prenant soin de brider la température d'évaporation (NC) pour ne point gâcher la production, puis laisser respirer le temps qu'il faut avant de servir en godets calibrés au bon peuple alléché.

Mais gare au tord-boyaux en cas de dosages "atmosphériques" : excès de sucre majoritaire, proportionnelle trop anémique, démocratie biaisée, aromates incongrus (FN), pulsions autonomistes, accouchement du siège (au forceps)... = à n'y prendre garde, la cirrhose guette, au fond des flacons urnes.

-> Dossier de presse : "Vers le Conseil d'Alsace".
-> Texte soumis au Congrès (CR + CG67 + CG68) réuni à Colmar le 1er décembre 2011 : "Vers une nouvelle collectivité : le Conseil d'Alsace"


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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 23:44

Du nouveau-0d5bf
Autant être averti et s'épargner ainsi quelque angoisse existentielle le jour venu : le fluet filet de vapeur blanche discernable le 16 avril prochain au dessus du bâtiment-paquebot du CG 67 n'émanera nullement d'un quelconque réacteur en fusion, mais du pacifique séminaire réunissant la Majorité départementale, en émulsion cérébrale, autour de son mentor-capitaine, Guy-Dominique Kennel (GDK ou Guido pour les habitués).

Face aux édiles suspendus à ses lèvres, le fraîchement réélu président du Conseil Général du Bas-Rhin y disséquera en effet le contenant, le contenu et les sous-entendus sous-attendus de sa pensée visionnaire pour l'Alsace. 


Et y exorcisera ses croissants tourments...
Moyennant en préambule le déballage tout à trac de son sac débordant de constats alarmistes : car les coopérations entre le conseil régional et les deux conseils généraux "atteignent leurs limites", appréhende-t-il.
 
Les doublons persistent et signent, selon lui, éminemment au sein des organismes de développement (économique et touristique) qui font cavaliers seuls tout en se chevauchant dans des écuries contiguës, sans bride commune ni réelle orchestration.

"Les instances de dialogues entre les 3 collectivités se multiplient à l'infini sans que la valeur ajoutée de ces instances soit au rendez-vous des enjeux, des actions fortes à mener, de l'efficacité attendue".

Diantre, c'est à ce point ? En cause, l'usure d'un pouvoir exclusif et continu (de droite) sans doute, au fil du temps qui passe et compasse, en les émoussant, les meilleures volontés...

"Notre Alsace doit se ressaisir" en déduit GDK, avertissant en outre que "sa population va continuer à augmenter, et aussi à vieillir."
"L'Alsace, ce sont des citoyens en quête de proximité, de décisions adaptées aux questions locales, de services publics proches et de qualité ; c'est un besoin de reconquérir l'espace du débat public, d'associer encore plus les acteurs et les habitants."

Ah bon, parce que ce n'était pas déjà le cas ? Voilà qui tranche singulièrement avec la fort sereine et institutionnelle "image-bilan" véhiculée lors des récentes élections régionales puis cantonales.

Enfin bref et quoiqu'il en soit, c'est sur la base de ce diagnostic anxiogène que GDK, lassé de tergiverser "recroquevillé sur des périmètres administratifs et une gouvernance déphasés", prescrit son ordonnance de la page 4 à la page 7 d'une plaquette thérapeutique qui en compte 8.
Et y décline, via quatre scénarios territoriaux en situation de (fausse) concurrence, sa vision géostratégique et simplificatrice de l'Alsace à venir, gouvernée par une collectivité unique.


Pour en savoir plus sur le scénario (pré)sélectionné et donc sur le fonds et le tréfonds des visées réformistes de GDK ---> c'est ici, via le très vigilant site e-alsace 
Autres liens, en prise directe sur la version pdf de la plaquette : "Ma vision pour l'Alsace" ou via le site CG67.

A distiller jusqu'à parfaite mixtion (67/68) puis maturation, d'ici 2014 au plus tard.



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