Chemin de fer : après le 7, le 23 ?

On se souvient (c'est tout réçent) que le fonctionnement de la ligne TER de la vallée de la Bruche et du Piémont des Vosges a connu de fortes perturbations le 7 septembre dernier, à l'occasion de la journée de grève et de manifestations pour la défense des retraites. Des perturbations qui ont entraîné notamment la suppression de tous les trains entre Molsheim et St-Dié, ainsi qu'entre Molsheim et Sélestat, corroborant manifestement le choix fait par la Région Alsace (autorité organisatrice des TER) de maintenir prioritairement un rythme de circulation plus important, et même exclusif, sur certains tronçons, pénalisant pour le coup les usagers de toutes les autres lignes.

L'association Bruche-Piémont-Rail s'est élevée à bon droit contre cette "utilisation abusive du service minimum par la Région Alsace et la direction de la SNCF" qui prennent ainsi "en otage les usagers de la ligne Strasbourg Saint-Dié, et Strasbourg Molsheim Sélestat, se rendant sur leur lieu de travail". Et demande en conséquence l'application du service minimum ferroviaire sur la totalité des lignes concernées ainsi qu'une "information claire, cohérente et réelle des usagers".

Les organisations syndicales s'étant entre-temps accordées sur l'organisation d'une nouvelle journée de grève le 23 septembre prochain, il sera intéressant d'évaluer à cette occasion le "taux d'écoute" des autorités précitées, et donc leur capacité à prendre en compte objectivement les revendications plus que légitimes de leurs administrés, abonnés et clients.
La balle est clairement dans leur camp...

A défaut de réponse positive, d'ultimes solutions pourraient être mises en oeuvre par les usagers excédés des lignes maltraitées :

---> Affirmation martelée 3 ans, 3 mois et 3 jours avant le 23 septembre 2010 : "Les entreprises de transports seront obligées d'avoir un plan de transport minimum les jours de grève" (Nicolas de Nagy-Bocsa Sarkozy, le 20 juin 2007).