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On sait que les « petites lignes » de chemin de fer se profilent dans le collimateur de l'incandescent rapport Spinetta (page 48) et encourent, pour les moins fréquentées d'entre-elles, la suppression pure et simple. Argument clé de cette funeste proposition : le rapport coût-voyageur jugé insuffisant et "plombant" pour l’équilibre financier de l’ensemble du réseau. Solution de substitution : la desserte routière (en bus Macron ?) des zones privées de lignes de proximité.
Et comment le tri s’effectuerait-il ? Via un check-up de la partie la moins utilisée du réseau présentant, ligne par ligne, l’état de l’infrastructure, le besoin de rénovation et le bilan socioéconomique des investissements. Suite à quoi, les segments les moins sollicités par les voyageurs seraient de facto supprimés et les sommes économisées réinjectées dans des secteurs et équipements plus fréquentés.
Bref un très mauvais rêve au final pour les zones rurales amputées, et un fichu "cadeau" aux Régions qui se verront sans doute acculées à langer le bébé.
Une potentielle gabegie également à prévoir dans les secteurs où sont engagés des travaux concernant des infrastructures qui pourraient s'avérer in fine… inutiles !
Et c'est précisément là que surgit une vision cauchemardesque dans l'imaginaire aux abois de certains Molshémiens : à supposer, dans le pire des cas, que les lignes desservant la vallée de la Bruche et le Piémont au départ de la cité Bugatti soient supprimées, quid de la raison d'être d'un passage dénivelé (ex PN20) sous des voies promises à l'abandon ? Quid de l'utilité de l'ouvrage pharaonique actuellement aménagé à grands frais (plus de 25 millions d'euros) à proximité d'une gare de Molsheim possiblement ravalée au rang de station-terminus ? Tout ça pour ça ? Bref, un sacré barnum politique local en perspective, si ce n'est un remake d'une Bataille du rail revisitée.
Bon allez, on se réveille et on chasse les idées noires, car pour l'heure et contre vents et marées, le chantier PN20 continue et poursuit cahin-caha son petit bonhomme de chemin (de fer) en abordant dès mars prochain une étape majeure : rendre son tablier poser les tabliers définitifs, de jour comme de nuit.
La suppression du PN20 : des travaux pour améliorer
les déplacements de tous… avec ou sans trains !
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