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Difficile de ne pas mettre en regard le caractère intimiste des rassemblements anti-pesticides répondant vendredi dernier à l'appel "Nous voulons des coquelicots" (une vingtaine de personnes à Molsheim, guère davantage à Barr, une soixantaine à Strasbourg, etc), et la participation qui s'annonce globalement massive à l'opération "blocage des routes" du 17 novembre prochain.
Difficile encore de ne point se risquer à soupeser objectivement l'impact insidieusement mortifère des pesticides de synthèse, parallèlement à celui de la hausse des prix à la pompe, essentiellement pourfendeuse du sacro-saint "pouvoir d'achat"… et de notre liberté de polluer circuler à moindres frais.
Difficile toujours de ne point faire le rapprochement entre :
- l'explosion organisée du prix du tabac visant à diminuer progressivement le nombre de fumeurs (et la mortalité afférente),
- et celle, plus ou moins maîtrisée, du coût du pétrole conjugué à la fiscalisation, débridée en l'occurrence (à visée pédagogique ?), du tarif des carburants. Sauf que dans ce cas précis, certains n'ont pas tant besoin de clopes pour aller bosser que d'une bagnole pour assumer leurs obligations professionnelles et autres impératifs domestiques et familiaux. Especially en zone rurale.
Difficile enfin de ne point percevoir, en la dénonçant, l'instrumentalisation populiste des mouvements en cours à des fins bassement politiciennes et masquant au final le véritable enjeu : la transition énergétique, vitale à tous égards.
Un enjeu tant écologique ET social, donc, que démocratique, décrypté avec clarté dans un post constructif publié sur le blog "Debout !" de Jean Gadrey (via le website Alternatives Economiques) sous l'intitulé : "Je n’irai pas manifester pour le prix de l’essence, mais essayons de comprendre et proposons des alternatives".
Introduction :
"Il ne fait aucun doute que « les fachos » se sont engouffrés dans des initiatives dont je ne pense pas qu’ils les aient suscitées, mais en réalité peu importe, car il y a bien plus important. En résumé : on ne réussira pas la « transition écologique et climatique » sur le dos des moins bien lotis, on n’y parviendra pas (de façon démocratique) sans réduire les inégalités, sans améliorer la protection sociale et sans des politiques ambitieuses de transports publics accessibles ou gratuits, entre autres mesures dont je parlerai. Et si on ne mène pas de front ces deux politiques, écologiques ET sociales, alors oui les « fachos » et une partie de la droite s’engouffreront dans la brèche en prétendant une nouvelle fois défendre les intérêts du peuple contre « les élites » ou « les bobos ». C’est le climat qui en pâtira. Et la démocratie"...
...Lire avec grand profit la suite (essentielle) -> ici…
