Abstention : 56 % de pêcheurs ?

Calendrier oblige, on assimile traditionnellement les pêcheurs aux abstentionnistes, les élections se déroulant fréquemment durant le mois de mars, période d'ouverture de la pêche.
D'où l'odieux amalgame et l'injuste stigmatisation des amoureux de la canne et de l'épuisette...

Mais c'est oublier, bien sûr, les chasseurs, théoriquement neutralisés "désactivés" dès la fin février (aléatoire clôture de la saison), et qui s'obstinent en nombre à braconner bien au-delà de la dead line précitée, tous les week-ends que Dieu fait.

Sans parler des mères de famille "cannibalisées", des intermittents volatils, des citoyens énamourés, des professeurs Tournesol en goguette et des jeunes pousses printanières (la sève monte...) dont les ébats se géolocalisent plus volontiers sur les bancs publics que dans l'intimité des isoloirs.

Le tableau serait au final incomplet si l'on n'y rajoutait objectivement les cyclo et pédo-randonneurs au plus ou moins long cours, les promeneurs de chiens et les pilotes de Rafales (on a l'aLibye qu'on peut), les plagistes en quête de solarisation précoce, et enfin les protestataires en situation de rupture ou rebelles invétérés, rétifs épidermiques à toute convocation citoyenne.

Bref, ça fait du monde à rabattre d'ici dimanche vers de plus civiques activités. Et même beaucoup plus si l'on s'exténue en sus à vouloir récupérer les brebis égarées, déportées par la brise marine vers d'incertains horizons.

En clair, le "sauve-qui-peut" général est décrété, et la chasse officieusement (ré)ouverte tous azimuts jusqu'au 27 au soir... avec tous les dégâts collatéraux que l'on est en droit d'imaginer :