Qui a dit, à propos de la suspension des allocations familiales pour absentéisme scolaire : "Cela ne me paraît pas être un outil pertinent. D'abord parce qu'il va mettre dans la difficulté des familles qui le sont déjà. Mais surtout parce qu'il n'apporte pas de réponse aux causes de l'absentéisme. Pour encourager les élèves à retrouver le chemin de l'école, il faut les remotiver... Plus les élèves se sentent impliqués, plus ils sont assidus." ?
---> Fabienne Keller, en réponse à une interview publiée dans le dernier numéro de l'hebdomadaire Marianne.
Encore elle ? A peine vient-on de la croiser sur le terrain sulfureux de l'Histoire franco-africaine qu'elle resurgit simultanément, et parallèlement à une escapade rhénane, sur celui (miné) de la suspension récemment décrétée.
Quelle santé !
Il lui serait loisible, à ce propos et pour économiser ses forces, de faire équipe avec Ségolène Royal qui caracole inépuisablement sur la même thématique (parmi d'autres), et qui même en rajoute en agréant certes le retrait des allocations aux familles socialement "défaillantes", mais pour mieux en confier la gestion ("plus efficiente et dans l'intérêt de l'enfant") aux écoles des élèves contrevenants.
Riche idée, mais bonjour la paperasse et les procédures labyrinthiques... et toute notre compassion aux secrétariats d'établissements reconvertis en succursales de la CAF et menacés d'apoplexie administrative !
A fortiori sachant que le phénomène buissonnier, ignorant parfois les frontières sociologiques, peut évoluer de manière imprévisible et impacter, au gré de certaines circonstances locales, tous les milieux sans distinction de classe (sociale).
Notamment, par exemple, au sein des bahuts du secteur "Bruche-Piémont voire Mossig", susceptibles de battre des records statistiques en la matière lorsque l'Ile Aux Plaisirs (cinéma multiplex avec "loveseats", bowling, lounge-bar, jeux vidéos, laser game...), en cours d'érection près du carrefour de la Colonne (Dorlisheim), sera pleinement opérationnelle et... ouverte à l'exploration fébrile de nos petits "pinocchios" potentiels. Garçons et filles de Molsheim et alentours, tous cycles confondus, que l'on imagine volontiers tentés de déserter, le jour venu, leur "banal" environnement scolaire pour celui, plus émoustillant, des écrans numérisés de l'Ile et de ses attractions périphériques.
Au risque, encore mal évalué, de leur progressif encanaillement si ce n'est d'un insidieux glissement génétique de leur statut d'Homo sapiens à celui (quadrupède) d'Equus asinus, bâté, décervelé et fatalement voué aux mines de sel (sources Walt Disney).
Pour éviter d'en arriver à ces extrémités, S'Molshemer blog phosphore sans désemparer sur les mesures coercitives envisageables :
- équiper chaque écolier/collégien/lycéen d'un Jiminy Cricket (éveilleur de conscience) électronique et localisable via GPS,
- truffer tout le territoire d'un réseau de surveillance approprié (baptisé Fée Bleue),
- organiser des navettes de rapatriement sécurisées,
- et surtout passer une convention de partenariat Comcom/IleAux Plaisirs portant aménagement dissuasif des horaires d'ouverture.
Mais gageons que sur ce dernier point, les pourparlers pourraient s'avérer tout aussi difficultueux que ceux concernant l'articulation des rythmes scolaires avec les desiderata de l'industrie touristique.
On appelle Fabienne ?