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The ultimate selfie

poleurs.jpg(Dessin Poleurs)

8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 12:10

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Petit retour en arrière dans le temps qui (tré)passe, jusqu'au mardi 19 mai 2009, néfaste journée qui vit Urmatt et ses environs investis par un impressionnant service d'ordre (sept escadrons de gardes mobiles, de très nombreux gendarmes du Bas-Rhin et une compagnie de CRS) censé maintenir à distance d'éventuels perturbateurs de la "fête du bois" célébrée ce jour-là par un Nicolas Sarkozy plus vrai-faux écolo que jamais.


De passage à la scierie SIAT Braun pour y mettre la filière bois "à l'honneur", l'actuel locataire de l'Elysée avait annoncé à cette occasion « la création d'un fonds d'investissement de 20 millions d'euros (100 millions à terme) pour restructurer une filière trop atomisée » ainsi que sa ferme volonté de voir :
- l'utilisation de bois dans la construction multipliée par dix,
- le prix d'achat de l'électricité produite à partir du bois rien moins que doublé , 
- les permis de construire pour les travaux d'isolation purement et simplement supprimés, 
- en enfin la gestion des forêts non exploitées confiée (via l'ONF) à des propriétaires privés.

Résultat des courses, ça tronçonne, élague, rabote, coupe et ratiboise à fond les tronçonneuses, par monts et par vaux !


Au point d'amener Annik Schnitzler, strasbourgeoise d'origine et présentement chercheur et enseignante à l’université de Metz, à lancer ce cri d'alarme : "La forêt alsacienne est menacée !", titre d'un article publié le 4 janvier dernier dans le journal l'Alsace (*). 

Spécialisée dans l’étude des forêts primaires, Annik Schnitzler se déclare en effet très pessimiste quant à l’avenir des forêts alsaciennes, au lendemain de deux années pourtant emblématiques en la matière : 2011 (année internationale des forêts) et 2010 (année de la biodiversité) dont le bilan la laisse perplexe : « En France, ces années n’ont servi à rien si ce n’est à publier quelques livres et à organiser des colloques. La crise énergétique n’arrange rien. L’ONF coupe tout ce qui a plus de 60 cm, pratiquant un rajeunissement excessif. C’est le discours du président Sarkozy prononcé à Urmatt en mai 2009 qu’il faut accuser. Il a demandé d’intensifier la production de bois, de couper plus. Ce qui signifie couper la biodiversité. »

Et quid des îlots de vieux bois ? « Les îlots de sénescence sont rarement respectés. La hiérarchie de l’ONF impose de couper la plupart des gros arbres. Les forêts alsaciennes sont pourtant très productives. Mais aujourd’hui, elles sont menacées, par les coupes intenses, par l’ouverture de nouvelles dessertes et le passage d’engins de plus en plus puissants.
La forêt vosgienne a été bien préservée pendant 50 ans, et maintenant, c’est la catastrophe. La forêt rhénane en revanche est mieux préservée grâce au Conservatoire des sites alsaciens. Mais de cette forêt primaire il ne reste qu’un petit îlot de 10 ha à Rhinau... »

Souhaitant enfin que l'Etat accompagne financièrement l’ONF dans une gestion respectueuse de la biodiversité, Annik Schnitzler appelle de ses voeux une société « moins gourmande en énergie et en ressources naturelles » et plus respectueuse « de la nature sauvage en fermant des routes et chemins au tourisme pour créer des zones de silence. »

Et surtout rappelle que « les maires ont le pouvoir de refuser les plans de l’ONF. Ils devraient résister contre la surexploitation de la forêt et soutenir les agents forestiers ONF qui la dénoncent. »

Les maires des communes forestières relevant notamment de la 6e circonscription du Bas-Rhin, et ceux de la vallée de la Bruche en particulier, savent désormais ce qu'il leur reste à faire pour sauver les meubles leur précieux patrimoine...

(*) Lire l'intégralité de l'article : "La forêt alsacienne est menacée".


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commentaires

M
<br /> Pendant quelques années, l'ONF semblait intégrer une gestion écologique de la forêt. A présent, on coupe à tout va. On repasse dans les mêmes parcelles tous les 2-3 ans contre 6-7 ans auparavant.<br /> On n'épargne plus les superbes chênes reproducteurs ni les autres arbres remarquables. On coupe de nouveau le lierre dont les baies permettent aux oiseaux de survivre en hiver. On débarde avec<br /> des machines monstrueuses et archaïques qui ravagent chemins et fossés. Mais il est plus facile d'incriminer les dégâts occasionnés par les cervidés que d'évaluer ceux des débardeurs.<br /> <br /> <br /> Dans de nombreuses parcelles il ne subsiste aucun arbre dont le diamètre dépasse 20cm. Alors qu'après "Lothar", on évoquait la régénération naturelle, on rencontre maintenant des parcelles dans<br /> lesquelles on rase tout à l'exception des chênes qui attendent leur tour (parce que "le chêne se vend bien"<br /> <br /> <br /> On nous parle de biodiversité, de couloirs écologiques etc... alos qu'en fait la rentabilité est le seul mot d'ordre (au grand dam de la plupart des forestiers de terrain qui ne reconnaissent<br /> plus leur métier)<br /> <br /> <br /> On a installé à grands frais des Km de clôtures électriques pour protéger le maïs (?) Oublié, le volet environnemental et social de la forêt. Les arbres sont devenus la cible privilégiée<br /> ...partout, y compris en ville, sur les bords de routes et de canaux.<br /> <br /> <br /> Et le patrimoine de nos enfants ? Comme dit M. ..."Ils n'ont qu'à attendre que ça repousse"<br />
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G
<br /> Un extrait de la FRAPNA...<br /> <br /> <br /> Cri d'alarme d'un forestier<br /> <br /> <br /> Extraits de texte tiré du site http://montagne-protection.org/pyrenees<br /> <br /> <br /> A une réunion à la Maison du PNR des Bauges au Châtelard, la « sous-exploitation de la forêt » a été relevée à de multiples reprises par les intervenants et chaque participant a pu entendre cette<br /> messe que l’on nous rabâche un peu trop.  <br /> <br /> <br /> L’ONF et ses responsables départementaux confirment une forêt publique en bonne santé, sous-exploitée et qui peut encore supporter des prélèvements plus forts !! C’est un discours politique,<br /> conforme aux directives nationales… Et pourtant, toutes les données( IFN) du Grenelle de l’Environnement se basent sur des chiffres de production<br /> de la forêt française erronés de+ 20 millions de M3/an. Quel irréalisme inquiétant ! On n’a parlé que de son rôle<br /> de production de bois, de volumes à récolter tout cela avec un discours rassurant sur l’écologie de la forêt (écologie-spectacle  avec ses deux arbres creux à l’hectare pour rassurer le<br /> public) !… <br /> <br /> <br /> Impasse totale sur ses fonctions écologiques, environnementales, sociales et culturelles et son rôle de protection en montagne qui devrait être une préoccupation majeure pour des gestionnaires de<br /> milieux naturels : les avalanches, l’érosion des sols, les chutes de pierres et la préservation des habitats faunistiques et floristiques…sans oublier l’aspect visuel du couvert forestier.<br /> Pour répondre à des besoins accrus de bois, doit-on déstabiliser des forêts de montagne, sur forte pente, en faisant l’impasse sur les plans de gestion de l’ONF<br /> ? Qu’en pensent les Co-gestionnaires de la Réserve Nationale de Chasse et de Faune Sauvage des Bauges ? Et le PNR ? Quelle position ?  <br /> <br /> <br /> (…)<br /> <br /> <br /> Les conséquences de ces surexploitations seront catastrophiques pour les forêts concernées ! On ne pourra pas sans risques, récolter des bois n’importe où ! Il y a des zones d’altitude ou de<br /> forte pente où le forestier a un devoir de préserver ces peuplements pour des raisons d’éthique, de protection contre les avalanches ou phénomènes d’érosion, et aussi pour préserver certains<br /> milieux forestiers très fragiles que sont les forêts d’altitude appelés ; zones de combat » où vivent une flore et une faune très particulières. Classons ces forêts « haut perchées » en réserves<br /> biologiques intégrales, si utiles pour la biodiversité et sans aucun intérêt sur le plan économique.  <br /> <br /> <br /> Trop couper maintenant se paiera obligatoirement dans les années futures par une baisse importante  de la récolte que l’on perçoit déjà sur certaines forêts communales. <br /> <br /> <br /> Ecoutez les forestiers de terrain, ils souffrent en silence des atteintes portées aux forêts qu’ils défendent ! Ils savent d’expérience que la situation est<br /> grave !<br /> <br /> <br /> (…)<br /> <br /> <br /> En 2010, une coupe définitive (coupe rase) a été réalisée en forêt communale de Doucy en Bauges, conjointement avec une coupe privée sur forte pente, (exploitation par câble)…un bel exemple de<br /> (non) gestion forestière conforme aux directives du PNR et Natura 2000… ? Une parcelle forestière détruite pour plus d’un siècle, pour quel bénéfice… ?  <br /> <br /> <br /> A qui le tour ? Domaniale de Bellevaux…( les ambitions de l’ONF viennent d’y être miraculeusement revues à la<br /> baisse !)<br /> <br /> <br /> Il n’est pas trop tard pour réagir. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Respectons les rythmes de la vie forestière, la sylviculture doit être dictée par les réalités du milieu et non par des impératifs économiques ou politiques !…; il en va de la crédibilité des<br /> gestionnaires…                 Guy ROCHON - Janvier 2011 <br />
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G
<br /> A tous les amoureux de la forêt…et aux décideurs publics !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />          Ancien forestier, je ne peux passer sous silence les atteintes possibles à la forêt baujue.<br /> Des risques de surexploitation existent, ils sont le résultat de directives nationales qui demandent à la forêt française de « produire plus ». Et cette demande n’est pas acceptable sur<br /> le principe, surtout en ce qui concerne la forêt publique déjà largement exploitée, parfois au-delà de ses possibilités réelles. Je vous livre à la lecture ce long commentaire qui est fait<br /> uniquement pour poser les questions et aussi pour permettre à la forêt de mieux se porter à l’avenir. Merci.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />                                             <br /> _______________<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quelques remarques…pour mieux comprendre les dérives d’un système qui risque de malmener durablement les milieux forestiers et les hommes qui<br /> les servent !<br /> <br /> <br />                                    <br /> _________________<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> A propos du Grenelle de l’Environnement et des directives nationales concernant la forêt française, il a été dit : « En 25 ans, la production<br /> biologique de la forêt française a progressé de 30%, la récolte est restée stable ! »<br /> <br /> <br /> Dans son rapport sur la forêt, Hervé Gaymard, président de l’ONF dit : «  De 1966 à 2010, la récolte en forêts publiques a progressé de 64<br /> % »  ( voir le graphique sur les prélèvements forestiers et les ressources financières)<br /> <br /> <br /> Alors, que faut-il croire ?<br /> <br /> <br />                                           <br /> ___________________<br /> <br /> <br /> « Gérer, c’est prévoir pour demain, après-demain…pour les générations futures. Le court terme n’existe pas en matière forestière. L’unité de<br /> mesure est le siècle ! »<br /> <br /> <br /> Sur le fond, Natura 2000 est une bonne chose car ses objectifs sur le papier, impliquent un respect de la nature avec un développement raisonné de l’activité humaine.<br /> C’est donc un objectif défendable.<br /> <br /> <br /> Sur la forme, on est hélas bien loin de la réalité et en ce qui concerne la forêt publique : on peut même être inquiet !<br /> <br /> <br />  Si l’ONF «  joue le jeu Natura 2000  en réunion » pour les forêts qu’il gère… sur le terrain il en est tout<br /> autrement.<br /> <br /> <br /> Lors de débats, après des discours optimistes sur ce dossier, il semblerait que la forêt baujue n’ait pas de problèmes…on ne parle que de croissance, d’expansion et de<br /> sous exploitation…que les rendements nationaux indiquent un accroissement de la forêt en surface (ce qui est vrai depuis 100 ans ! ce n’est pas nouveau…) et donc qu’il faudra exploiter d’ici à 2020, 21 millions de M3<br /> supplémentaires soit 50% de plus qu’actuellement (lettre Sarkozy à Gaymard, président de l’ONF) dont 5 millions pour les seules<br /> forêts publiques ( + 25%). Les gros efforts de<br /> reboisements en France remontent à l’après guerre, ils ont déjà 60 ans d’existence pour la plupart  et l’IFN les a déjà pris en compte et inventoriés plusieurs fois ! La<br /> montée en puissance de la forêt est progressive et les différentes structures de gestion et d’exploitation ont déjà pris en compte cette problématique…ce n’est pas quelque chose de nouveau.<br /> Sur les trente dernières années, la progression des volumes mobilisés a été de + 43% en forêt domaniale<br /> et + 40% en forêt des collectivités (source : rapport de la « Cour des Comptes » et de + 64,28% entre 1966 et 2010 !(rapport<br /> GAYMARD)  où est donc la sous-exploitation ?<br /> <br /> <br /> La problématique du réchauffement climatique et l’accroissement forestier supposé ne se sont pas non plus fait du jour au lendemain…Le fonctionnement de la nature n’est<br /> pas aussi rapide et réactif que les décisions ministérielles !Du jour au lendemain, son rendement en volume ne peux pas passer à + 40% !<br /> <br /> <br /> Out ! La tempête de 1999 et ses 45 millions de m3 par terre, 1,5 million d’hectares détruits pour une longue périod<br />
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S
<br /> Voir à ce sujet l'article des échos:<br /> <br /> <br /> http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/innovation-competences/croissance-verte/0201820976768-le-bois-energie-risque-la-surchauffe-270793.php<br /> <br /> <br /> <br /> Afin de respecter les engagements de 20% production d'énergie renouvelable, la France veut investir dans des centrales électriques bois de forte puissance (à faible rendement) au lieu de<br /> privilégier des structure de moyenne puissance en cogénération (excellent rendement). Un grand gâchis en perspective...<br /> <br />
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