Princière surprise, ces derniers temps, dans la boîte aux lettres de certains Molshémiens (parents d'élèves des écoles des Tilleuls et de la Monnaie, pétitionnaires anti-LIQa...) : une missive, signée de la main même du maire et qui développe sur 5 pages, pas moins, un "éclairage" plus qu'appuyé du projet de liaison inter-quartiers (LIQa).
Un courrier qu'il convient d'additionner à l'argumentaire dense de 3 pages, sur le même sujet, récemment inséré dans le n° 62 du bulletin municipal. Sans droit de réponse au sein de ladite publication, cela va sans dire, mais passons...
Convenons tout de même qu'en matière de matraquage auto-justitificatif, ça commence à souffler lourdingue dans la voilure.
Car au terme des étapes préalables que l'on sait : enquête municipale (résultat défavorable au projet, mais dénié par la mairie), enquête publique (résultats "partagés" mais feu vert du commissaire), vote du conseil municipal (après un simulacre de débat, en vase clos) et absence de tout recours juridique, la voie est désormais grande ouverte, malheureusement, à ce projet cette opération d'ores et déjà concrètement amorcée dans le secteur de la rue des Sports.
Dès lors, pourquoi cette artillerie lourde (et postalement coûteuse), pourquoi un tel déchaînement "explicatif" ? Serait-on saisi par le doute, place de l'Hôtel de Ville ?
Pourquoi n'avoir jamais associé le plus en amont possible, et non pas dans l'ultime ligne droite réglementaire *, les habitants mis au pied du mur ces derniers mois, au terme de longues années d'études et de réflexion calfeutrées ?
Zéro réunion d'information et/ou débat public + zéro imagination participative (atelier de projet, par ex.) + zéro consultation à cet égard de la commission "Déplacements" (créée en 2008 et rarement réunie) = un triple zéro pointé qui plombe singulièrement la démocratie locale molshémienne, assaisonnée à la sauce ultra-représentative que l'on sait. Et devrait laisser des traces... électorales.
Pour éviter à l'avenir de semblables gâchis citoyens, quand se décidera-t-on à "moderniser" le logiciel de gouvernance, on ne peut plus obsolète, de la cité Bugatti ?
* -> Conseil de lecture : le rapport annuel 2011 du Conseil d'Etat : Consulter autrement, participer effectivement, ainsi que notre post du 16 août dernier : Du consultatif au délibératif.
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