Tisanes parties pour indignés

Lu dans les DNA : « 3-4 personnes, 2-3 thermos, des tracts et de la tchatche » : Les citoyens et résistants d’hier et d’aujourd’hui vont lancer des tisanes parties pour sensibiliser à leur cause, dans la vallée de la Bruche.
Sur le même modèle que ceux qui viennent de se créer, à Strasbourg et ailleurs, une quinzaine d’indignés de la région de Molsheim viennent de monter leur collectif. L’instigateur ? Frédéric Guillin, instituteur à Ranrupt. Cheval de bataille ? La défense du service public, éducatif, hospitalier, postal… Pour sensibiliser le grand public à leur cause, les membres comptent se déplacer sur les marchés, programmer des conférences.

-> Accéder ci-dessous à l'intégralité de l'article paru le 29/10/2011 dans les DNA (édition de Molsheim / Schirmeck) :

Indigné public

"Sur le modèle du collectif Sept, un mouvement citoyen qui entend défendre l’ensemble des services publics est en train de prendre forme dans la vallée de la Bruche. Rencontre avec son instigateur, Frédéric Guillin.

Parti du plateau des Glières, lieu chargé d’histoire, le réseau Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui fait des émules un peu partout en France. Des comités départementaux se sont créés. Avec, comme livre de chevet, l’ouvrage à succès Indignez-vous, signé Stéphane Hessel. Et ce vent de révolte n’épargne pas la région.

Un groupe a vu le jour à Strasbourg. Sauf que pour Frédéric Guillin, instituteur à Ranrupt, cela faisait un peu loin. D’où son idée de monter localement le même type de collectif : Les citoyens et résistants d’hier et d’aujourd’hui… de la vallée de la Bruche.

L’acte de naissance remonte en fait au 15 octobre dernier, lors de la journée mondiale des indignés fédérant plus de 300 personnes à Strasbourg. « Ça a été le déclic », reconnaît Frédéric Guillin.

Tous les services publics

Notre professeur des écoles se rend compte en effet qu’il n’est pas seul à venir de la vallée de la Bruche. Le secteur regorge d’indignés. Le collectif Sept en est la preuve vivante. Mais l’indignation de Frédéric Guillin ne se limite pas au domaine de l’éducation. Son cheval de bataille, ce sont tous les services publics.

De l’hôpital victime « d’une privatisation rampante, sournoise, impressionniste et par petites touches » au postier « obligé de vendre des cartes téléphoniques dont personne ne veut ».
Des « exigences de rendement », des « obligations de faire du chiffre », que Frédéric Guillin observe aussi localement. Et il n’est pas le seul : « Nous sommes pour l’instant une quinzaine dans le collectif ».

Notre interlocuteur est sûr d’un fait : « L’action va créer le groupe ». D’où l’idée de battre assez vite le pavé mais en faisant preuve d’imagination : « On va lancer des Tisanes partys en distribuant des boissons chaudes sur les marchés », explique-t-il. Le principe est simple : « Trois quatre personnes, deux trois thermos, des gobelets, des tracts et de la tchatche ». Et le tout, bien sûr, « est gratuit et dans un bon esprit ». L’objectif étant de sensibiliser un maximum de monde à la cause défendue. Ce qui pourra se faire également à travers des conférences.

Frédéric Guillin (contact) manifeste parallèlement l’envie de « mettre la pression et agir en lobby sur les élus locaux. Notamment les élus UMP qui, en votant certaines lois, chérissent à Paris ce qu’ils maudissent localement ». Voilà qui est dit."

David Geiss (DNA)

-> Lire également sur S'Molshemer blog, un post daté du 11 mars 2011 : "Bruche : la vallée entre en résistance".

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