Ne croyant pas si bien dire (ou ne le croyant que trop, c'est selon), le site ambassadeurs-alsace.com fait le point, sous l'intitulé ci-dessus, de la démarche de création d'une "Marque" alsacienne amorcée ces derniers mois.
A mi-parcours de la première des étapes (enquêtes sur l'image régionale) jalonnant ce cheminement, le ministre-président Philippe Richert et le comité-pilote de l'opération se sont en effet risqués, en fin de semaine, à la délicate synthèse des questionnaires adressés à 5 publics-cibles (habitants, « acteurs leaders », visiteurs actuels, cibles potentielles extérieures, influenceurs, décideurs internationaux) et censés brosser le portrait de l'Alsace.
Résultats des courses : "spectaculaires" et truffés de "surprises" si l'on en croit Joël Gayet, maître d'oeuvre et big boss du très parisien cabinet CoManaging, dont les experts semblent s'aventurer en terre d'Alsace tels des navigateurs du 16e siècle débarquant, médusés, dans un archipel inexploré.
Car les susdits résultats s'avéreraient "incroyables", selon le manager qui estime "impressionnantes voire inédites" l'identité, l'unité et la fierté alsaciennes, ainsi que l'"immense" l'engouement que susciterait la démarche, le cas de l'Alsace étant au final qualifié "d'extraordinaire" par rapport aux 37 territoires quadrillés ces dernières années.
Tentative de validation en quelques points, non exhaustifs, de ces superlatifs :
- Le constat identitaire, d'abord : un "très puissant" sentiment d'appartenance à la région est exprimé par plus de 90 % des habitants qui, à la question « vous considérez que vous vivez... », répondent... chez moi en Alsace ! (Avant la France, la commune, le département et l'Europe). Un vrai scoop... Doublé de celui attestant une forte notoriété en termes d'accueil, de tourisme, de valeurs et de qualité de vie (tradition, colombages, paysages, art de vivre, patrimoine, personnalités et situation-carrefour géographique) tant en France qu'en Allemagne : cela se vérifie tous les beaux jours (sans vent ni pluie) des 4 saisons, place de la cathédrale à Strasbourg et au fil des canaux de la Petite Venise de Colmar, notamment.
- Un indice de satisfaction mitigé, toutefois, pour tempérer : 75 % des sondés sont satisfaits (70%) ou très satisfaits (5%) de la façon dont l'Alsace se développe, alors que de nombreux sondés évoquent par ailleurs le manque d'ambition et d'ouverture d'une Alsace jugée un tantinet "repliée", aléatoirement perceptible, peu communicante et difficile d'accès (aérien). Un insondable paradoxe à creuser modérément = les décideurs s'en chargeront...
- Quelques couleurs fétiches, ensuite, pour barioler ce panorama contrasté : majoritairement le vert (écolo ?), suivi du rouge (géranium), du bleu (kelsch, sans doute), du blanc (sec) et du jaune (en queue de peloton, particularisme oblige). Bref du boulot en perspective pour les psycho-chromatologues en mal de débouchés analytiques.
- Un symbole emblématique enfin ---> la cigogne ! Loin devant l'Europe, Strasbourg, le vin, la choucroute, la gastronomie et la "Maison" (heimlich). Voilà qui nous cloue le bec, avant le coup de grâce : 71 % des sondés considèrent qu'"Alsace" est une marque.
Allons bon ! Mais à quoi bon, dès lors, s'escagasser à ce point les neurones et s'égarer dans l'imaginaire prospectif de ce qui semble être une évidence potentielle pour les uns voire une réalité quasi-établie pour les autres, si ce n'est un acquis pour tout le monde ? ---> Réponse garantie sur facture et quoiqu'il advienne d'ici 2012 au plus tard : 350 000 euros. Au bas mot et sauf avenant(s).
-> Si le coeur vous en dit, la synthèse (gratuite) est accessible via le site e-alsace, en cliquant ici.
-> Infos complémentaires sur le site ambassadeurs-alsace.com