Le collectif Regards Citoyens, association constituée de citoyens de tous âges et régions, tous bénévoles, a récemment lancé une opération "Transparence IRFM" en direction de l'ensemble des députés (y compris bien sûr Laurent Furst -> voir plus bas...).
Depuis 2012, en effet, les parlementaires sont assujettis à davantage de transparence et à des contrôles accrus, mais un domaine d'activité demeure des plus opaques : celui de l'utilisation de leurs frais de mandat.
Contexte : tous les mois, chaque député reçoit une Indemnité Représentative de Frais de Mandat (IRFM), d'un montant en 2017 de 5 372,80 € nets, visant à couvrir les « diverses dépenses liées à l’exercice de leur mandat qui ne sont pas directement prises en charge ou remboursées par l’Assemblée ».
Constat d'opacité : les députés peuvent disposer de ce forfait librement, sans contrôle ni comptes précis à rendre. D'où certaines dérives en termes d’utilisation de l’IRFM à des fins personnelles, d’enrichissement immobilier ou pour financer des campagnes électorales.
En conséquence de quoi le collectif a décidé de demander directement à chaque parlementaire de lui fournir tous éléments permettant aux citoyens de contrôler l'utilisation de leur IRFM, à savoir :
- relevés bancaires du compte dédié (sur les 6 derniers mois),
- dernière déclaration annuelle auprès du Bureau attestant de l'utilisation conforme de l'IRFM.
Ce qui a été fait concernant Laurent Furst, député sortant de la 6e circo 67. Lequel a accusé, hier 6 juin, réception du courrier, sa réponse étant attendue dans un délai d'un mois (cf -> fiche de suivi). A défaut, un recours sera formulé auprès de la Commission d'Accès aux Documents Administratifs (CADA).
Un website consacré à cette opération décrit les différentes étapes de cette quête citoyenne, qui seront fonction de la réaction du parlementaire.