De 4,5 à 4, Molsheim rétrograde...
Et ce n'est franchement pas une bonne nouvelle !
Point n'est toujours besoin d'un long discours et de doctes exposés pour expliciter certains choix d'ordre "chronobiologique", un simple dessin y suffit parfois (et même souvent), tel celui ci-dessous :
Et c'est précisément ci-dessus l'illustration-phare de la récente décision des élus molshémiens (sauf un...) de revenir, après consultation des parents d'élèves, à la semaine de 4 jours. Traduction budgétaire : une économie de 120 000 euros/an... moyennant sans doute, malheureusement et notamment, la disparition afférente des profitables Temps d'activités périscolaires (TAP) tels qu'organisés jusqu'alors....
Mais pas seulement, s'agissant également d'un choix plombé par d'autres facteurs non négligeables, à savoir le corporatisme figé de certains enseignants (pas touche à mon mercredi !), le "confort" revendiqué de certaines familles (pas touche à nos habitudes !), sans oublier en filigrane le poids des associations locales avant-tout soucieuses de reconquérir leur espace initial d'investigation. Le tout sans trop se préoccuper du "reste", c.-à-d. l'essentiel... ▼
Car manifestement, face à ces "contraintes" d'adultes convergentes, l'intérêt supérieur de l'enfant, à savoir son bien-être chronobiologique (pédagogiquement bénéfique), n'a pas pesé bien lourd dans la balance molshémienne.
Non pris en compte, en fait. A l'instar d'une majorité de communes, faisant fi de l’avis négatif du Conseil supérieur de l’éducation et malgré la tribune fort avisée d'universitaires spécialistes de l'éducation, exhortant les maires à ne point rétrograder (Le Figaro, 10.10.2017). Des maires restés majoritairement sourds à cette démarche ainsi qu'à l'avertissement connexe d'Antoine Prost, co-signataire : "La semaine de 4 jours prépare des générations d'analphabètes"…
"Ceux qui s’occupent des enfants devraient connaître les rythmes biologiques des enfants et ce n’est pas le cas. Une bonne réforme devrait commencer par un temps d’information et de formation (sur ces rythmes biologiques) de tous les adultes (parents, enseignants, ATSEM, animateurs...) qui participent à la chaîne éducative" estime Claire Leconte, chercheuse en chronobiologie, favorable pour sa part à l'instauration d'une semaine de 6 jours... |
(Dessin-source JM Ucciani Dessinateur)