"Nous avons actuellement 74 000 habitants de plus de 75 ans, nous en aurons 124 000 en 2025", indique Guy-Dominique Kennel, président du Conseil général du Bas-Rhin. "Pour prendre en charge les personnes dépendantes, la réponse ne peut pas être la maison de retraite : cela supposerait de créer 60 établissements de 80 places chacun, ce qui est techniquement infaisable et financièrement impossible."
En conséquence de quoi, le CG67 va expérimenter sept projets visant à faciliter le maintien à domicile des personnes dépendantes, grâce aux nouvelles technologies.

D'ici le début de l'année prochaine, 200 ménages bas-rhinois vont ainsi bénéficier chez eux d'aménagements destinés à aider les personnes en situation de dépendance : des écrans tactiles connectés à internet pour "visiophoner" à ses proches, stimuler son activité cérébrale en jouant ou appeler en urgence un médecin, ou encore des capteurs pour allumer automatiquement les lumières et alerter les secours en cas de chute, ou d'absence de mouvement prolongée dans la maison. Des dossiers d'infos en ligne, enfin, facilitant l'interaction entre infirmières et aides de vie.

Ces expérimentations importantes seront étendues d'ici deux ans à l'ensemble du Bas-Rhin. Budget prévisionnel : 2,7 millions d'euros (source : le journal L'Alsace).

Coïncidence ? Dans le même laps de temps, SFR annonce la mise en service, dès le 10 décembre prochain, du SFR Family Connect, petit appareil "simple et pratique" qui permet aux seniors de communiquer avec leurs proches quelle que soit la distance, de tester la visiophonie, de recevoir des courriels et des photos directement sur leurs écrans de télévision.
En outre, "le système peut aussi servir de détecteur d'intrusion, de détecteur d'activité, offrir de la visioassistance en liens avec les professionnels de santé et les services médico-sociaux", explique le responsable des nouveaux marchés chez SFR.

Décidément, la dépendance c'est tendance ! Ne serait-ce qu'en termes, ci-dessus sous-jacents, de débat socio-économique voire commercial mais aussi sociétal, donc sensiblement politique. Et ce pour les dix-huit mois à venir, dans le sillage pernicieux de l'inique réforme des retraites que l'on sait, le temps d'une campagne électorale "consultation nationale" fatalement soldée par une procédure législative opportunément financièrement "calibrée".
Avec à la clé du cousu-main pour les "docteurs" ès Senior Marketing et pour certains assureurs privés, assurément.

A suivre...