La consommation collaborative...

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...du commerce de proximité !

Cette année encore, le commerce célèbrera (demain samedi) la Journée Nationale du Commerce de Proximité, de l'Artisanat et du centre-ville.

Nombre de commerçants et d'artisans y participeront en effet sur l'ensemble du territoire bas-rhinois.
Mais pas partout : on notera au passage, avec regret, l'absence remarquée dans ce contexte de la Ville de Molsheim en général et de son association de commerçants et d'artisans (ASACO) en particulier.

Ceci dit, d'un mal peut sortir un bien, les Molshémiens ayant dès lors tout loisir de s'évader extra-muros vers des communes plus collaboratives.

Proposition (sélective) d'évasions à destination de :

- Bouxwiller, où les commerçants offriront le p'tit déj à tout client qui se présentera dans leurs échoppes en pyjama ou robe de chambre, avec ou sans schlofkàpp.
- Reichshoffen-Nehwiller, où les chalands se verront proposer boissons, café et gâteaux pour un échange convivial (mais inquiet) sur la survie du centre-ville.
- Schirmeck, pour y découvrir la "Cascade fleurie" de Wisches, hébergée pour l'occcasion par "Sylvie Boutique" (ateliers créatifs et tombola).
- La Claquette, pour s'y relooker au salon Imagina’tifs, regroupant "Tendance maquillage", "Amandine photographe" et "le Coin Fleuri".
- Obernai, pour y encourager les participants à la 3ème édition de la Course régionale des Serveuses et des Garçons de Café, organisée par l’APERO et l’Office du Tourisme. Et tant qu'à faire pour y déguster les produits de la dernière collection Hansi en alimentaire, dévoilée par "Les Produits d'Alsace".
- Wolfisheim, pour y engranger la fleur offerte à tout individu s'aventurant dans l'univers végétal du magasin "Perles de Fleurs".
- Illkirch-Graffenstaden, pour vous y faire recoiffer par Coiffure Clarisse, autour d’un petit café-croissant.
- Strasbourg, nàtirlig (TER à 5 € A/R) pour y participer à la traditionnelle et tant attendue Fête des Vendanges et du Goût organisée par "Les Vitrines de Strasbourg". Voire contempler les devantures décorées de citrouilles par les commerçants de la Grand’Rue.
- Bischheim, au fil du grand jeu de piste qui offrira au vainqueur un WE en voiture de luxe ! Exit le TER...
- Villé enfin, où vous pourrez vous délester de vos turbulents moutards (dans l'atelier Bricolage), et contempler ainsi en toute quiétude le défilé de mode organisé à 15h sur la Place du Général De Gaulle. 
Un défilé qui promet d'être assurément plus seyant que celui des caciques UMP et consorts (en écharpe rot un wiss ?) fébrilement annoncé du côté de la Place de Bordeaux, in Strossburi.

C'est le projet d'un professionnel du livre, dans le métier depuis 7 ans, mais qui peine à convaincre les banquiers-financeurs de la viabilité locale de ce genre de commerce.

Donc blocage momentané de la création de cette librairie qui serait également un lieu d'accueil et d'échange destiné à tous, et particulièrement aux familles. Avec pour pôles phares la jeunesse et les loisirs, elle proposerait aussi à la vente des jeux et de la papeterie, et mettrait en place de nombreuses animations (ateliers, lectures, dédicaces...).

En désespoir de cause, notre libraire potentiel fait appel, via une pétition de la dernière chance, au soutien des habitants du secteur Rosheim, Molsheim, Mutzig (et Vallée de la Bruche), pour peser plus lourd face au scepticisme bancaire, et tenter d'en dégripper les rouages financiers.

Pour signer la "Lettre de Soutien à la Création d'une Librairie à Rosheim", c'est -> ICI

Merci pour lui… et pour nous, futurs clients-lecteurs.

PS 1 : et pourquoi pas le financement participatif (Crowdfunding) ? A creuser...
PS 2 : Concomitamment, à Molsheim et dans un tout autre registre "alimentaire", la boucherie Koessler (la dernière en centre-ville) a définitivement mis son hachoir sous le paillasson. Et ce faute de repreneur succédant au maître des lieux, lequel a fait valoir ses droits à une retraite bien méritée. Ouvrant ainsi un royal boulevard au végétarisme intra-muros (-_-). 
Grandeurs et misères du commerce de proximité...

Les augmentations successives du prix du tabac en France n'ont pas fini de chahuter la balance commerciale des plus exposés de nos buralistes, ancrés dans les 22 départements limitrophes de pays voisins fiscalement moins prédateurs. 

22 départements réceptacles en première ligne, faut pas s'étonner, d'un potentiel trafic transfrontalier en terme de commerce illicite et de contrebande, voire de contrefaçon. Sans parler de la propension toute naturelle, si ce n'est irrépressible, des fumeurs riverains ponctionnés à galoper outre-frontière pour s'y approvisionner à moindre coût. 

D'où l'amendement n° 12 (rejeté) formulé par 13 députés UMP (parmi lesquels 5 parlementaires alsaciens dont Laurent Furst) déplorant le manque à gagner fiscal ainsi occasionné, à savoir « 2,5 à 3 milliards d'euros pour l'Etat chaque année, auxquels s'ajoutent 200 millions d'euros d'aides aux buralistes dans le cadre du contrat d'avenir (compromis, ndlr). »

Et réclamant conséquemment la mise en oeuvre "colissimo presto" de mesures protectionnistes ad hoc (traçabilité taxée) via notamment « l'apposition de vignettes de péréquation fiscale sécurisées et infalsifiables, sur tous les produits du tabac - cigarettes et tabac à rouler - portant une mention sanitaire étrangère. »

Une démarche arc-boutée, parmi d'autres considérants technico-réglementaires, sur un argument "pulmonaire" à couper le souffle et qui vaut son pesant de cacahuètes d'oxygène : « Les buralistes, poumons de nos villages et quartiers, le demandent (cf dépêche AFP du 10 janvier ou le Figaro du 24 janvier 2014). »

Nom d'une pipe en bois (de bruyère cendrée), qualifier de poumons (revivifiants ?) les débitants de la Nicotiana tabacum manufacturée, réputée générer moult maladies respiratoires, fallait oser la métaphore. Une figure de style à tout le moins digne d'un débat lexical en apnée sous les ors lambrissés de l'Académie nationale de médecine.

Plus modestement, nous nous contenterons, pour notre part, de conférer bien volontiers à nos débitants buralistes le statut d'acteurs intermittents polyvalents d'un maillon sensible du commerce de proximité : les bistrots de quartiers, les bazars multi-services de villages, les estaminets branchés-bobos de centre-ville, les diffuseurs de presse, de timbres-poste et autres timbres à prunes, les marchands de rêve (loto, tombola "illiko" presto, bingo grattable, paris hippiques...), usw…
Le tout sous une conviviale enseigne : la carotte rouge. Et c'est déjà beaucoup…

COMMUNIQUE DE PRESSE
Association Régionale de Soutien aux Coop d'Alsace

"Lamentable annonce !

L'Association Régionale de Soutien aux Coop d'Alsace tient à exprimer son amertume et sa désespérance concernant l’ouverture de négociations exclusives de l’Union des Coopérateurs d’Alsace - la Coop - avec le Groupe Carrefour dans le cadre d'un projet de cession de son réseau de magasins de proximité.

Le projet alternatif que l’Association Régionale de soutien aux Coop d’Alsace porte n’a jamais été étudié par les fossoyeurs du Groupe UCA. Pire la famille des sociétaires a été éloignée et exclue des derniers souffles de la mourante.

La casse organisée du premier groupe coopératif d'Alsace est maintenant clairement établie.  Les PDG successifs se sont servis de la Coop pour eux mêmes ou pour deux grands groupes de distribution épaulés par un  Conseil d’Administration décimé par des affaires de justice moribond et totalement illégitime.

De nombreux employés sont mis en cause et vont grossir dès maintenant les rangs des chômeurs alsaciens, de nombreuses Coop de proximités jugées non rentables vont fermer dans les mois qui viennent. Leclerc et Carrefour ont acheté sous nos yeux une entreprise d’une valeur de 1 000 millions d’euros pour moins de 200 millions d’euros.

Le PDG agit-il sous ordres ? A qui profite les véritables intérêts de cet accord qui depuis 2008 a provoqué la liquidation de ce Groupe coopératif au profit de deux groupes privés adeptes d’un capitalisme sauvage à l’encontre de l’esprit humaniste et coopératif de tous les alsaciens ?

L'aplomb avec lequel la Direction actuelle de la Coop vient de communiquer sur France 3 Alsace et l'accumulation de mensonges en ce qui concerne l'avenir de la boucherie et de la logistique ainsi que de la plupart des magasins de proximité est plus que consternante. 

La Coop est morte, dans l'indifférence presque générale. De nombreuses personnes ont été avec l'Association Régionale de Soutien aux Coop d'Alsace au front pour sauver ce magnifique exemple d'économie solidaire et sociale. Mais les groupes nationaux de la grande distribution et leurs méthodes capitalistiques et de voyous ont été les plus fortes.

L'Association Régionale de Soutien aux Coop d'Alsace se demande enfin où ont été la Caisse Régionale d’Economie Sociale et Solidaire - CRESS  et les grands élus des collectivités locales et territoriales durant toute cette période. 

C’est bien un « système » qui a coulé la Coop. Le déni d’administrateurs, de Présidents Directeurs Généraux, de cadres d’UCA de reconnaître ce système, la permanence de ce système depuis au moins 20 ans, l’existence de comptes en Suisse, d’opacité comptable, de financement annoncés de réseaux associatifs et de personnes à « fluidifier », tout ceci montre bien une entreprise corrompue à sa tête. Les intérêts des uns n’étaient pas ceux de l’Union des Coopérateurs d’Alsace.

Triste, en colère, furieux et en totale empathie avec les salariés floués et piétinés car nous rappelons qu’un plan social de licenciement sec pour 250 salariés sur les 650 que compte encore la Coop (4 500 il y a 2 ans) n’augure pas en la faveur du maintien du réseau de proximité, de la boucherie et du centre de logistique sis à Reichstett qui compterait encore 140 magasins.

Il est clair bien sûr que les grands oubliés ont été les sociétaires. Pire : ils ont été spoliés de leur bien commun. Jamais on ne leur a présenté de comptes sincères ou à jour et faisant mention des difficultés de l’entreprise. Nous ne qualifierons pas ce vol éhonté et cette mise à l’écart des vrais propriétaires, mais chacun saura nommer ce procédé.

La question que nous nous posons enfin est de savoir si ce système mis en place et qui a profité à un certain nombre n’a pas permis l’arrivé de « sauveurs » financiers ou commerciaux qui ont ainsi pu racheter un réseau dans des conditions favorables.

L'Association Régionale de Soutien aux Coop d'Alsace proposera dans les prochaines semaines une cérémonie d’enterrement du 2ème ex-employeur d’Alsace auquel seront conviés toutes les alsaciennes et tous les alsaciens conscients de la perte d’une entreprise d’une identité régionale forte."

Président Philippe Spitz
+33 (0)689 648 856
Vice-Président Dominique Bézu
+33 (0)661 656 617